Une fin de vie plus humaine
Nous lancerons une convention citoyenne qui associera citoyens, spécialistes de l’éthiques, professionnels afin d’élaborer un projet de loi acceptable par tous.
Pourquoi consulter les Français sur ce sujet ?
Les Français sont nombreux à avoir été ou être touchés par la situation d’un proche en fin de vie. Parce que c’est un débat qui se rapporte à des convictions personnelles, un vécu parfois douloureux et concerne notre rapport à la condition humaine, nous souhaitons leur donner la parole. Des malaises persistent dans l’accès à une fin de vie digne et choisie et qu’il existe une attente de nos concitoyens pour avancer vers de nouveaux droits.
Comme nous ne pensons pas que l’on peut prendre une telle décision du jour au lendemain et sans entendre les convictions et les inquiétudes, nous proposons de mettre le sujet en débat avec une participation de nos concitoyens pour surmonter les blocages.
Pourquoi une convention citoyenne ?
Afin d’impliquer largement les Français dans une réflexion de fond sur les contours d’une nouvelle loi, il nous faut imaginer de nouvelles formes d’association et de concertation. D’où l’idée de donner la parole aux Français et aux spécialistes à travers un débat et une convention, car toute évolution sur ce sujet nécessite une validation de leur part.
L’expérience inédite de la Convention citoyenne pour le climat a montré qu’elle était un moyen pertinent et utile au processus de décision.
En effet, les conventions citoyennes fournissent au responsable politique des propositions associant non seulement les attentes et les refus des citoyens mais également l’expertise et la contrainte politique. Nous capitaliserons sur cette expérience pour en tirer les enseignements et améliorer cet exercice démocratique novateur.
Les mesures autonomie
La France comptera 1 million de personnes âgées de plus de 75 ans en plus d’ici 2025, et 2 millions d’ici 2030. Aujourd’hui, les aspirations des Français sont claires sur ce sujet : 92% des plus de 65 ans souhaitent vieillir à domicile. Nous avons donc engagé dans ce quinquennat un virage décisif pour permettre à nos aînés de rester chez eux : il faut des services à domicile de qualité avec des financements permettant de recruter des aides, de les former et de les outiller.
Mesure 1
Pour pouvoir vieillir chez soi, il faut des aides à domicile motivés et bien formés. Or, elles n’ont pas le temps de bien prendre soin des gens, pour prendre un café ou discuter tout simplement. Elles subissent des temps partiels qui rognent leurs rémunérations et leur qualité de vie au travail.
Nous donnerons plus de temps à ces professionnelles et à nos personnes âgées, avec 2 heures d’intervention à domicile de plus toutes les semaines. Cela permettra de réduire les journées hachées pour avoir des temps complets.
Mesure 2
Nous créerons avec les départements un service du maintien à domicile avec un seul interlocuteur pour l’aidant ou la personne âgée pour organiser tous les services.
Il s’agit, comme l’ont déjà fait certains départements (Bas Rhin, Mayenne, Paris) avec des « maisons de l’autonomie », de créer un service pour améliorer l’accès à l’information et aux droits et faciliter les parcours. La personne âgée ou l’aidant aura un interlocuteur unique qui coordonnera tous les intervenants (soignants, aides à domicile, portage de repas, soutien aux aidants etc.)
Mesure 3
Pour pouvoir vieillir chez soi, il faut souvent pouvoir aménager son logement pour éviter les risques de chutes par exemple.
D’ici 2027, nous permettrons à 500 000 personnes âgées de rester plus longtemps dans leur logement en l’adaptant avec une nouvelle aide : MaPrimeAdapt’.
Sur le modèle du succès MaPrimeRénov’, cette nouvelle aide prendra en charge jusqu’à 70% du coup des travaux de faire adapter leur logement (salle de bain, escaliers, etc.)
Mesure 4
Il faut aussi créer des solutions qui permettent de dépasser la seule alternative domicile/EPHAD.
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Nous créerons 100 000 places d’alternatives à l’EHPAD d’ici 2027.
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Nous créerons 50 000 places d’habitat innovants pour les seniors (béguinage, colocation séniors, etc.). Nous créerons également 50 000 places d’« EHPAD hors les murs ». Ces dispositifs innovants permettent de faire venir l’expertise médicale et gériatriques de l’EHPAD à domicile.
Il nous faut rendre les maisons de retraites plus humaines. Or nous manquons chroniquement de postes dans les établissements, avec les risques de maltraitance que cela induit. Nous avons déjà revalorisé ces fonctions pour les rendre plus attractives et il s’agit désormais de créer des postes supplémentaires pour répondre aux besoins.
Mesure 5
Nous augmenterons de 25% le nombre de soignants en EHPAD en recrutant 50 000 infirmières et aides- soignantes au pied du lit des résidents.
- Ces renforts s’ajouteront aux 20 000 postes créés pendant ce quinquennat. Au final, sur ces deux quinquennats, c’est 10 soignants de plus par EHPAD qui seront créés !
- Ces renforts permettront de mieux accompagner les résidents alors que les besoins en soins et en accompagnement des résidents vont s’accroitre dans les années à venir.
- Ces embauches permettront de limiter les cadences dans les EHPAD et de favoriser alors la bientraitance pour les résidents.