La planification assumée 

Une planification déclinée dans chaque grand secteur économique, avec une négociation entre tous les acteurs pour déployer les solutions de décarbonation, coordonner les investissements, organiser la transformation des emplois : il faut mettre en place une véritable planification écologique autour d’un agenda de solutions.

Les entreprises ont besoin de visibilité pour se développer, investir, recruter. C’est pourquoi nous mettrons en œuvre une méthode innovante : l’écologie du contrat. 

Nous négocierons avec chaque grand secteur économique un accord présentant une feuille de route qui identifie les blocages à sa décarbonation et les moyens nécessaires pour y parvenir, qu’ils soient humains, matériels, technologiques ou financiers. Ces accords veilleront à l’activité, l’emploi, la compétitivité, les compétences. L’État prendra sa part pour accompagner chaque acteur, mais sera exigent sur la mise en œuvre grâce à des points d’étape régulier. 

Une offre abordable de voitures électriques pour tous 

Face aux enjeux de transition écologique et aux hausses de carburants qui minent le pouvoir d’achat des français, nous offrons une solution de mobilité propre et bon marché au plus grand nombre. 

Les mesures carburant sont utiles à court terme mais il faudra en sortir. Si dans de nombreuses situations, la voiture individuelle reste indispensable pour se déplacer, obtenir et garder un emploi, accéder aux services du quotidien, il faut opérer la transition vers la voiture électrique pour protéger le pouvoir d’achat et renforcer notre indépendance.

C’est à la fois une priorité écologique et sociale : Les véhicules particuliers et utilitaires représentent près de 30% des émissions de gaz à effets de serre dans notre pays. 

Une fois le véhicule acheté, le prix de l’électricité pèse beaucoup moins sur le budget que le prix du carburant. La recharge électrique, notamment à domicile, est beaucoup moins chère qu’un plein de carburant : environ 2-3€ pour 100km. 

L’avenir de la mobilité sera électrique, c’est pourquoi nous avons agi pour.

  • Début 2017, il y avait à peine plus de 100 000 voitures électrifiées en France. Sur l’ensemble du quinquennat, le nombre de véhicules faible émission a été multiplié par 8 et nous avons quadruplé le nombre de bornes de recharge publiques. 
  • Nous avons accompagné la conversion des Français à des véhicules plus propres depuis 5 ans grâce à plus d’un million de primes à la conversion (échange d’un vieux véhicule contre un nouveau ou une occasion moins polluante) ou de bonus écologique (aide à l’achat d’un véhicule peu polluant).
  • La France est désormais le 2ème pays européen en termes de nombre de bornes (100 000 d’ici la fin du quinquennat, déploiement de bornes de recharge rapide dans la moitié des aires d’autoroutes et toutes le seront d’ici fin 2022, production souveraine de batteries, grâce à l’Alliance européenne des batteries avec deux usines qui vont ouvrir dans les Hauts-de-France pour alimenter les constructeurs français.)

Pour opérer cette transition, en plus de la prime à la conversion et du bonus écologique, l’Etat doit continuer d’investir sous différentes formes. C’est pourquoi nous soutiendrons la location longue durée d’un véhicule électrique, en proposant une offre de base à moins de 100€/mois. 

  • Les dispositifs de microcredits pour financer l’abonnement mensuel seront développés.
  • Pour disposer d’une filière 100% française de véhicules électriques, nous investirons massivement aux côtés des constructeurs et de la filière, avec un objectif de 2 millions de véhicules à l’horizon 2030.

Ces mesures auront plusieurs objectifs : 

    • La justice sociale : ce sont les Français les plus modestes et qui ont le plus besoin d’une voiture individuelle qui sont les plus affectés par les carburants chers.
    • La réduction des émissions de gaz à effet de serre.
    • La réindustrialisation, car elle accompagne la production en France des voitures de demain.

Pour le groupe de travail environnement, il peut être envisagé que : 

  • Le nombre de véhicules électriques vendus chaque année d’ici la fin du quinquennat ait doublé.

  • Une voiture neuve sur trois vendue en 2027 soit électrique.

  • 4 voitures neuves sur 5 vendues en 2027 seront électriques ou hybrides.

  • 500 000 véhicules électriques aient été vendus en 5 ans (à noter : tous ne pourront avoir un accompagnement à l’achat). 

La rémunération des dirigeants conditionnée

La mesure est cohérente avec l’ensemble des dispositifs européens et français soutenus par le gouvernement et visant à développer une pratique plus responsable du capitalisme : La rémunération des dirigeants des grandes entreprises dépendra obligatoirement de l’atteinte d’objectifs environnementaux et sociaux. 

Les entreprises sont en première ligne des transformations nécessaires de notre économie que ce soit pour limiter le changement climatique ou améliorer la cohésion sociale. Il y a différents moyens de les associer aux efforts collectifs et l’un d’eux est de s’assurer que les dirigeants sont incités à prendre en compte les intérêts de la société. Moduler la rémunération des dirigeants à l’atteinte d’objectifs sociaux et environnementaux est un outil puissant pour mieux orienter les stratégies des entreprises.

Pour les plus grandes entreprises, une quotepart minimale de la rémunération des dirigeants (e.g, 30 %, en ligne avec les meilleures pratiques de marché) dépendra de la réalisation d’objectifs environnementaux et sociaux de long terme. Certains de ces objectifs seraient obligatoires comme la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

La mesure s’inscrit dans la continuité d’autres dispositifs prévus par la loi PACTE et visant à créer des standards de comportement consistant à prendre en compte les enjeux de long terme dans la direction des entreprises : possibilité pour les entreprises d’inscrire une raison d’être dans leurs statuts, de devenir une société à mission ou de créer des fonds de pérennité.